Nous avons été piétons à Berlin durant une semaine. Les deux incontournables de la capitale allemande, surtout quand on l’explique aux enfants, sont : 1/ Hitler ; 2/ le Mur. Et tant pis pour le manque de subtilité… Face à l’ampelmann (le petit bonhomme vert), on s’est trompé de version, comme l’atteste la scène ci-dessous, puisqu’il fallait en réalité invoquer 2/le Mur, et pas 1/Hitler! L’ampelmann a été dessiné en 1961, l’année de l’édification du Mur, par Karl Peglau, un « psychologue de la circulation » Est-allemand. Sa tournure expressive devait inciter les piétons à la prudence, notamment les enfants. Parti de Berlin-Est, il s’est répandu sur l’ensemble de la RDA, si bien qu’en 1989, à la chute du Mur, il faisait figure de symbole, et une figure sympathique qui plus est ! Voilà pourquoi les Allemands de l’Est se sont émus qu’on l’éradique, purement et simplement, au profit du petit bonhomme vert (quelconque) de la RFA lors de la réunification. Au point qu’on l’a vu réapparaître dans l’ex-Berlin Est, et même faire son entrée dans certains quartiers de Berlin-Ouest. Aujourd’hui, ce succès a pris un tour marchand avec l’instauration d’une marque, d’un site officiel dédié, et de boutiques spécialisées… Qu’on lui pardonne!
Archives mensuelles : mai 2014
Diabète des petits
Cet enfant urine beaucoup, ressent une grande fatigue? Il peut s’agir d’un diabète de type1, que son médecin diagnostiquera facilement (encore faut-il qu’il y pense), au moyen d’une simple bandelette urinaire. Pour le traitement, c’est une autre paire de manche! Déjà que c’est un casse-tête d’équilibrer ses glycémies pour un adulte normalement constitué, alors pour un petit poussin…
Quel diabète ?
Bon, maintenant qu’on voit ce qu’est le diabète, la question à 10 000 €, c’est : mais quel diabète? En gros, il y a le diabète de type1, celui des petits jeunes, et le diabète de type2, des papys/mamies… Dans le diabète de type1, on n’a qu’à se figurer le mauvais conte pour enfants que voici : « Il était une fois le gentil système immunitaire chargé de protéger les gentilles cellules de l’organisme contre le monde méchant des maladies en tous genres. Mais un jour, sans qu’on sache pourquoi, le (plus très) gentil système immunitaire assène un monstrueux coup de couteau dans le dos des cellules du pancréas, qui telles d’innocentes victimes crient « maman! » « papa! »… en pure perte! » A partir de là, le jeune sujet se voit proposer de l’insuline sous forme d’injections qui vont lui trouer la peau plusieurs fois par jour, et ce jusqu’à la fin de sa vie (en l’état actuel des traitements), ou avec une pompe à insuline, qui revient à une injection en continu, toujours à travers un petit trou dans la peau. Le diabète de type2, qui concerne 90% des cas, affecte des personnes plus âgées. Ce diabète « pépère » survient plus « en douceur » et peut occasionner de ce fait des lésions sur l’organisme, avant que le diagnostic soit posé. Ici, l’insuline produite par le pancréas est insuffisante, que ce soit en quantité, ou en qualité, mais il y a production d’insuline. On corrige cette insuffisance par une hygiène de vie adaptée, et des comprimés, au moins dans un premier temps…
Glycémie, des hauts et des bas…
« Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation », nous explique la littérature. Ici, très vite, il faut évoquer la « glycémie », ou taux de glucose (de sucre, quoi…) dans le sang, qui rappelle par sa terminaison l' »alcoolémie », le taux d’alcool dans le sang… Cette quantité de sucre (ou glycémie, donc…) est capricieuse chez la personne diabétique. Au lieu de se cantonner entre les bornes respectables de 0,60 et 1,30 grammes par litre de sang (à la louche), elle s’adonne aux joies du toboggan, tantôt en hypoglycémie, sous la valeur de 0,60, tantôt en hyperglycémie, au-dessus de 1,30. A force de traquer les hypoglycémies, et les hyperglycémies, on finit à l’usage par laisser tomber « glycémie », pour ne plus parler que d' »hyper » ou d' »hypo ». Du coup, une « hypo » sonne comme « hippo » de « hippopotame », ce qui est juste grotesque. Mais il y a plus grave : le toboggan, c’est ludique pour le morceau de sucre (qui symbolise ici la glycémie), mais alors pas du tout pour la personne diabétique!
« diaBétique », pas « diaNétique »!
Voici le premier dessin d’une série consacrée au diabète. Su-sucre et Friandise, mes deux héros de bande dessinée, sont (provisoirement?) allés se rhabiller, et cèdent la place à d’autres petites têtes, toujours sur le même thème… Pourquoi un tel acharnement dans ce blog? C’est que le diabète est un sujet qui me touche au quotidien, et dont j’ignorais à peu près tout avant qu’il débarque dans ma vie. En tout premier lieu, le diabète n’est pas une secte! Même si, tel une secte, il génère des discussions autour du bienfondé de telle ou telle pratique, dans un mélange de ferveur et de secret caractérisé…
Le ballet frénétique de l’hypo
Cette fois-ci, c’est Susucre qui s’y colle, à la tant redoutée « hypo » du diabétique. Qui dit « hypo », dit « baisse de régime », « malaise », « tomber dans les pommes », « perte de contrôle »… Toutes ces expressions sont valables. Il peut aussi advenir la chose suivante: sous l’effet de l’hypoglycémie, le cerveau sous-alimenté en sucre se met à boguer en cours d’action, ou à « boucler » si l’on préfère. Lors au lieu de finir l’action engagée (ici, passer le balai) quand celle-ci a produit le résultat escompté (sol impeccable débarrassé de la saleté), le cerveau la prolonge tout en l’accentuant (pour le coup, Susucre effectue des boucles à l’infini sur son petit territoire). Ainsi le malheureux diabétique s’agite frénétiquement, jusqu’à épuisement… du peu de sucre qu’il lui restait.